En Loire-Atlantique, un violentomètre 2.0
Des propos sur la tenue, les sorties, les amis, la famille… Au-delà des coups (souvent l’étape suivante), les violences faites aux femmes peuvent prendre la forme plus insidieuse de violences verbales et psychologiques quotidiennes.
C’est sur ces dernières que le Département de Loire-Atlantique a souhaité insister lors de sa campagne consacrée au sujet, du 19 novembre au 8 décembre 2021. Au cœur du dispositif : le fameux violentomètre, outil de sensibilisation importé d’Amérique du sud et déjà proposé par plusieurs collectivités depuis quelques années, souvent en partenariat avec l’association En Avant Toute(s) ou le collectif féministe #NousToutes. « L’objectif est d’aider à repérer les premiers stades de violences avec les “signaux faibles” souvent banalisés », explique Cécile Bochard, cheffe de projet à la direction de la communication.
Originalité : au-delà des sacs à pain, où il est souvent imprimé sous forme de réglette (et en l’espèce aussi), l’outil est surtout accessible facilement depuis le QR code du visuel de l’affiche. Une déclinaison numérique (loire-atlantique.fr/violentometre) inédite « qui le rend plus interactif et facile à utiliser depuis un Smartphone », selon Cécile Bochard. Ce violentomètre 2.0 s’articule autour de 23 situations avec une graduation colorée, « pour une lecture simple » et des conseils à la clé, ainsi que quelques contacts utiles comme le numéro d’urgence 3919, l’annuaire stop violences, un tchat en ligne avec un professionnel, etc.
ANTOINE GAZEAU